Voici pourquoi votre horaire de travailleur autonome ressemble à des montagnes russes

 
 
 

Imaginez que vous travaillez dans un restaurant où on accepte toutes les réservations et tous les clients qui entrent, peu importe les places disponibles. Par temps occupé, les gens s’impatientent alors que vous ne savez plus où donner de la tête. À d’autres moments, vos collègues et vous-même êtes payés à ne rien faire parce que la salle à manger est déserte. Disons que c’est loin d’être idéal. Comme pigiste, voici comment éviter de vous retrouver dans l’un ou l’autre de ces extrêmes.   

1.     Évaluez votre capacité de production.

Combien d’heures souhaitez-vous travailler par semaine ? Multipliez ce nombre par quatre et vous obtiendrez une idée du temps que vous pouvez consacrer chaque mois à vos activités professionnelles.

Même s’il y a généralement 21 ou 22 jours ouvrables dans un mois, il faut aussi tenir compte des jours fériés et des vacances… donc, on peut s’en tenir à la simple multiplication par quatre.

Si un rédacteur de contenu travaille 35 heures par semaine, sa capacité de production s’élève à 140 heures par mois.

Ça, c’est votre capacité de production, le temps où il est prévu que vous êtes au poste. 

2.     Calculez votre charge de travail.

Passez en revue le temps passé au cours des derniers mois à servir vos clients réguliers et à réaliser des mandats ponctuels. Si vous utilisez un logiciel de gestion de temps, tant mieux : vous obtiendrez la réponse exacte. À défaut de documenter vos heures, divisez le montant total facturé à chaque client par votre taux horaire.

Si vous facturez plutôt vos projets selon un montant forfaitaire, au mot ou d’une autre façon, établissez votre taux horaire théorique idéal afin d’effectuer le calcul.  

Enfin, prenez en compte le temps alloué à vos tâches administratives, comme la facturation et remplir la paperasse gouvernementale.

Chaque mois, notre rédacteur de contenu travaille en moyenne 40 heures pour trois agences marketing différentes, 10 heures pour un concessionnaire automobile, 20 heures à effectuer des mandats ponctuels et 5 heures à l’administration. Sa charge de travail mensuelle est donc de 155 heures.

3.     Comparez les deux et au besoin, corrigez le déséquilibre.

Le rédacteur de contenu de l’exemple précédent a un heureux problème : chaque mois, il travaille en moyenne 15 heures de plus que ce qui est prévu. Ce qui explique pourquoi il doit régulièrement demeurer devant son écran les soirs ou la fin de semaine pour reprendre le dessus.

Dans un contexte où vos engagements surpassent votre capacité, mieux vaut y penser à deux fois avant d’accepter un mandat supplémentaire. Vos semaines sont déjà pleines. Comment prévoyez-vous gérer l’excédent ? Voici quelques solutions :

  • Priorisez les projets les plus rentables. Refusez ceux qui ne rapportent pas au moins votre tarif régulier.

  • Augmentez significativement vos prix. Si votre soumission est acceptée, dites-vous que vos heures supplémentaires seront mieux rémunérées.

  • Confiez le mandat à un ou une collègue. La personne vous rendra bien la pareille un jour, idéalement lorsque vous traverserez une période creuse.

  • Négociez une date de tombée flexible. Acceptez une date de remise éloignée et proposez de prendre en charge le projet plus tôt si une place se libère.

  • Améliorez votre productivité. Peut-être qu’un logiciel plus performant ou qu’un ordinateur neuf vous permettrait d’effectuer le même travail en moins de temps ? 

Si au contraire, vous avez du « lousse » à l’horaire, vous pourriez chercher à le combler. Faites du réseautage en personne ou sur les réseaux sociaux, impliquez-vous dans votre association professionnelle, préparez la refonte de votre site Web, répondez à des appels d’offres, présentez des idées en « pitch » à vos meilleurs clients… À moins, bien sûr, que ça vous arrange d’avoir enfin un peu de temps libre.

Songez à refaire ce calcul tous les six mois ou à la fin de l’année, pour suivre l’évolution de vos affaires. Vous saurez alors où concentrer vos efforts : solliciter davantage de mandats ou livrer ce qui est déjà promis.